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publiée le 28/12/2004

 

La chaîne graphique

La chaîne graphique englobe toutes les étapes, les opérations et les partenaires successifs dans la réalisation d'un document imprimé, de la conception-réalisation au façonnage en passant par la photocomposition, la photogravure et l'impression, jusqu'à la livraison finale.

De la conception à la production...

Réaliser un imprimé en couleur (plaquette, affiche, annonce presse, etc.) passe nécessairement par une première phase de conception. Il s'agit tout d'abord de définir les messages et de construire un chemin de fer, ou découpage du document. Ce dernier servira de support à la maquette, qui permet de visualiser la forme et l'esprit du document. La préparation de la maquette s'accompagne d'une recherche iconographique : photos, illustrations, schémas, graphiques, cartes, infographies, etc. Parallèlement, le texte du document est rédigé, soit en interne, soit par un concepteur-rédacteur externe. Une fois donné l'accord sur la maquette et sur le texte corrigé, le bon à composer (BàC) lance le processus d'exécution des documents techniques.
Entre alors en scène la PAO, ou publication assistée par ordinateur. Grâce aux avancées technologiques et multimédia, le travail des graphistes s'est considérablement transformé : lecteur de CD ou de DVD, lecteurs de supports numériques Zip ou Jazz, logiciels de plus en plus performants (Illustrator, Photoshop, QuarkXPress, InDesign, FrameMaker…), scanners, etc. Les opérateurs maîtrisent non seulement la création et l'exécution, mais aussi l'emploi des couleurs directes, la gamme chromatique des photos, la réalisation d'effets spéciaux… Ainsi, le photograveur se contente-t-il souvent de scanner, éventuellement de flasher et de réaliser des épreuves en cromalins. La préparation du fichier destiné au photograveur est néanmoins une étape cruciale. La signature du bon à graver (BàG) valide l'intégralité des documents, textes et iconographie. Un seul oubli peut entraîner la sortie de documents inexploitables par l'imprimeur et la perte de plusieurs jours en corrections onéreuses (corrections d'auteur).

...et de la photogravure au façonnage

La photogravure consiste à transformer des documents d'exécution, inexploitables en l'état par un imprimeur, en éléments reproductibles et fidèles à l'esprit de la maquette, ainsi qu'aux subtilités des visuels. Concrètement, le photograveur réalise les plaques ou les cylindres qui serviront à l'impression. Les épreuves finales de la photogravure sont les essais papier, le cromalin, le matchprint ou encore le cromalin numérique. Après les corrections éventuelles et un contrôle technique, les épreuves sont soumises à l'approbation du client pour validation. Celle-ci prend la forme du bon à tirer (BàT). Sa signature dégage l'éditeur et l'imprimeur de toute responsabilité sur une quelconque erreur antérieure.
En fonction de la maquette, du support choisi, du nombre de couleurs d'impression et du tirage, une technique d'impression est définie et les éléments - films ou fichier numérique - fournis au prestataire. À ce stade, des vérifications sont encore possibles, sur la base de documents comme le traceur (ou ozalid), mais ceux-ci sont de plus en plus rarement vus par le client. Leur validation autorise le calage de l'impression et engage tout le process de fabrication de l'ouvrage.
Vient ensuite la finition du document imprimé. Des vernis à haute brillance, mats ou satinés, sont délivrés par différentes techniques d'impression. Appliqués en surimpression, ils rehaussent la densité des couleurs et participent à l'expression graphique du document. Le pelliculage améliore également la perception visuelle de l'image et protège la couverture. Enfin, la plastification le rend inaltérable.
Après l'impression, le façonnage regroupe les diverses opérations nécessaires à la constitution de l'ouvrage : pliage, découpe, brochage et reliure, jusqu'à la livraison au client.
 

Repères :

En matière d'édition, le terme de gravure désigne tout procédé photomécanique permettant de réaliser les plaques ou cylindres d'héliogravure, utilisés ensuite pour l'impression. Pendant longtemps, la gravure supposait la réalisation de films - également appelée flashage - utilisés pour sensibiliser les plaques (quatre films pour une impression en quadrichromie). Afin de s'assurer de la qualité du travail, les professionnels avaient la possibilité d'examiner directement les films, ce qui nécessite une certaine expérience. La réalisation de cromalins (marque déposée de Du Pont de Nemours), anticipant - dans certaines limites - le rendu de l'impression, permettait au client de signer le BàT.
Mais les progrès de l'informatique sont en passe de supplanter cette technologie, désormais désignée sous le nom de "gravure traditionnelle". Le système du CTP ("computer to plate", ou "de l'ordinateur à la plaque"), permet de graver directement les plaques à l'aide d'un laser - à partir des fichiers numériques - et, par conséquent, de se passer du flashage et des films. La vérification s'effectue alors sur des épreuves numériques de contrôle, ou cromalins numériques. Après des débuts un peu chaotiques, cette technologie a atteint aujourd'hui un degré de fiabilité voisin de celui de la gravure traditionnelle. 

PCA pour Localtis, avril 2003

 

 

 

Aller plus loin sur le web :

 

Le site du Centre d'études et de ressources des industries graphiques (CERIG), cellule de veille technologique de l'École française de papeterie et des industries graphiques (EFPG).

http://cerig.efpg.inpg.fr

 

publiée le 28/12/2004

 

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