Communication
 
 

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publiée le 23/12/2004

 

La régie publicitaire

Si les collectivités locales achètent de l'espace pour leurs annonces, nombre d'entre elles sont également des vendeurs d'espaces publicitaires, notamment pour financer leur journal ou magazine d'information. La vente directe étant difficilement envisageable, la réponse passe par un contrat avec une régie publicitaire.

Contrat et mandat

La régie publicitaire est une société spécialisée dans la collecte et la gestion des annonces pour le compte d’un ou plusieurs supports (presse écrite, médias audiovisuels, cinéma, annuaires téléphoniques, affichage..). Elle peut être indépendante ou intégrée à un média, une société de communication ou un groupe publicitaire.
La relation entre le support (par exemple le magazine municipal) et son prestataire est encadrée par un "contrat de régie publicitaire". Par ce contrat, le responsable du support donne mandat au régisseur pour agir en son nom et pour son compte. En pratique, la régie publicitaire se charge de prospecter les annonceurs potentiels et de négocier la vente d’espace. Elle se rémunère en prélevant une commission contractuelle sur les prestations facturées aux annonceurs ou à leurs agences.
Le contrat peut préciser le champ des secteurs professionnels prospectés. Ce cas de figure n’est pas exceptionnel pour des supports publics. Mais des restrictions trop importantes - qui compliquent le travail de la régie - augmenteront le coût de la prestation.

Les règles du jeu

Une fois ce cadre délimité, le support a l’obligation d’accepter les publicités présentées par sa régie, dès lors qu’elles ne sont pas contraires aux lois et règlements en vigueur. Tout refus injustifié peut engager sa responsabilité contractuelle vis-à-vis du régisseur. Le support doit également assurer la parution des publicités dans de bonnes conditions techniques (présentation, lisibilité…).
Le support concède presque toujours au régisseur son espace publicitaire de façon exclusive. Il ne peut donc pas accepter d’ordre venant directement d’un annonceur ou d’une autre régie. En revanche, cette clause d’exclusivité s’applique rarement au régisseur, qui peut travailler pour plusieurs supports.
Pour sa part, la régie s’engage à prospecter activement les annonceurs et à commercialiser les espaces disponibles au tarif et dans les conditions prévus par le contrat. Ce dernier peut d’ailleurs fixer un objectif de chiffre d’affaires.
En cas de résiliation anticipée du contrat de régie, le délai de préavis est de trois mois pour le contrat initial et de six mois dans le cadre d’un renouvellement par tacite reconduction. Si le support prend l’initiative de la résiliation anticipée, il est tenu de verser à la régie une indemnité de rupture.

 

Repères :

L’obligation pour le support de refuser tout ordre n’émanant pas de sa régie publicitaire est souvent dénoncée comme une entrave à la concurrence. Cette exclusivité unilatérale a pourtant été admise par le Conseil de la concurrence. Dans un avis du 14 décembre 1984 (ADCC n°238), celui-ci a toutefois recommandé que cette clause d’exclusivité se limite à deux ans, éventuellement renouvelable par tacite reconduction, afin de ne pas porter atteinte de façon prolongée au libre jeu de la concurrence.

PCA pour Localtis, mars 2002

 

publiée le 23/12/2004

 

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